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jefka
Description du blog :
Les mots, mis bout à bout pour s'enquérir des choses de la vie et rester éveillé.
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Catégorie :
Blog Journal intime
Date de création :
11.05.2008
Dernière mise à jour :
20.12.2009

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Un petit coin d'évasion

Le regard meurtri

Publié le 30/07/2009 à 15:50 par jefka Tags : nouvelle

L’Empereur entra furieux dans la demeure du vieux Sage. Celui-ci, comme à son habitude réfléchissait, confortablement allongé sur son lit à baldaquin. Il se plaisait dans cette position. Elle lui offrait l’occasion de méditer quelques conseils avisés pour tous ceux qui un jour franchissaient sa porte. Combien avait-il déjà reçu de brebis égarées, perdues dans leur liberté de choix et ainsi en quête d’une décision à prendre ? Il n’en avait aucune idée et peu lui importait. Après tout, sa réputation lui suffisait car elle s’étendait sur l’ensemble du royaume. Le vieil homme en effet n’avait jamais exclu quiconque de ses vues éclairées en recevant aussi bien puissants miséreux. Sa sagesse n’accordait aucune importance à la condition de celui qui le sollicitait. Même le premier des monarques s’adressait à lui. Sauf que cette fois-ci, l’Empereur se montrait passablement irrité.

- Que me vaux l’honneur d’une visite impériale, lui demanda le vieil homme avec un accent complaisant.

- Epargne-moi toute flatterie, j’ai suffisamment d’imbéciles pour cela, lui répondit le souverain.Il continua avec réprobation :

- Je pensais disposer par ton entremise d’avis qui satisferaient ma toute puissance. Combien de fois d’ailleurs mon père t’a recommandé lorsque je sentais mon pouvoir vacillé. Ainsi, j’ai toujours suivi avec attention ce que tu préconisais lorsque indécis, je m’emprisonnais dans l’inaction. Je te dois certes de belles victoires mais il me manque quelque chose d’essentiel dont tu ne m’as jamais fait l’écho.

Le visage du vieux Sage, encore impassible l’instant d’avant, exprima suite à ses propos l’incompréhension. Fort d’une certaine autorité morale qui jamais ne l’avait abandonnée, il somma son visiteur de s’expliquer.

- Si j’étais à ta place, j’éviterais toute condescendance à mon égard, lui rétorqua violemment l’Empereur. Je suis le maître absolu et bien que plus d’une fois je t’ai ouvert mon âme, tu n’échappes pas, comme quiconque dans mon royaume, à ma domination. N’oublie pas que l’échafaud a le mérite d’être indifférent au statut du supplicié.

Le vieil homme, face à cette menace, se montra alors plus circonspect, sa sagesse lui réclamant la prudence. Il fît mine d’être sagement attentif aux propos de son roi.

- J’ai conquis toutes les terres qu’il m’était possible d’envahir, les frontières s’effaçant devant moi. Seul l’océan a été capable de stopper ma course. C’est d’ailleurs sur tes conseils que je n’ai pas froissé Poséidon et me suis certainement évité un Ithaque. Ainsi tout m’est dû là où mes armées ont vaincu, de la petite bicoque jusqu’au palais le plus somptueux. Je détiens plus de richesses qu’aucun homme n’en a jamais disposées. L’or est depuis longtemps ma seconde peau, et son éclat la lumière qui me guide. Et pourtant…

Il s’arrêta d’un coup de parler et fixa le sol. La tristesse l’accablait soudainement et le contraignit à se taire. Le vieux Sage fût surpris qu’un homme aussi puissant soit si brusquement atteint d’un profond malaise. Lui qui avait reçu tant de visiteurs éplorés, il n’en restait pas moins toujours étonné de la facilité à laquelle les affects empreignent si rapidement l’âme humaine. Même l’Empereur n’y échappait pas et c’était en quelque sorte justice qui était rendue. Le vieil homme cependant garda pour lui cette pensée, préférant ne pas rompre un silence qu’il voulait comme un apaisement de la colère du souverain. Les minutes s’écoulèrent ainsi sans qu’aucun mot ne fût prononcé. Le vieux Sage se trouvait maintenant fort embarrassé face à l’autisme de son maître. Celui-ci restait prostré devant la couche du vieil homme qui l’observait inquiet. Ne supportant plus cette gêne qui l’envahissait, il se ravisa en questionnant son maître :

-Vous disiez votre Altesse que votre histoire souffrait d’une victoire absente. Mais qui peut bien-être celui qui vous résiste ? Votre désarroi serait-il lié à un fait d’armes, ou s’agit-il d’une peine de cœur ? Si c’est le cas, un peu de patience, même si cette dernière vous offense et je le comprends fort bien, vous suffira pour que cette vague d’aigreur qui vous tourmente ne soit plus qu’un ridicule filet d’eau. Rien ni personne n’ont jamais su s’opposer à votre volonté. Votre magnificence vous suffit pour que les éléments et les évènements soient sous votre coupe. Ce dernier compliment laissa de marbre l’Empereur, au grand dam du vieux Sage. Le monarque lui opposait un mutisme dont la pesanteur glaçait de plus en plus le vieil homme. Il connaissait la brutalité de son maître qui usait volontiers de la violence comme d’autres vaquent à leurs ouvrages quotidiens. Etait-il vraiment à l’abri de cette épée impériale qui si souvent avait coupé, tranché, décapité et qui pour l’instant restait immobile dans son fourreau ? Lui qui se pensait encore intouchable juste avant la venue de l’Empereur se sentait désormais menacé. N’y tenant plus, après la flagornerie il s’abandonna dans la supplication.

-Votre Excellence, je vous en prie, ne me laissez pas seul dans cet embarras. Je ne sais ce qui vous affecte si durement et si je suis responsable de votre état. Si j’ai fauté par quelques suggestions qui ne vous ont été guère profitables, dites-le moi et j’expierai mon forfait dans une profonde meurtrissure.

L’Empereur releva la tête. Le dégoût déformait son visage. La vue du vieillard qui s’agenouillait presque à ses pieds lui provoquait l’écœurement. Dire qu’il s’était maintes fois tourné vers cet homme dont l’intelligence devait le servir dans son entreprise. Face à lui et en si peu de temps, ce personnage que l’on disait illustre n’était plus qu’un individu méprisable, prêt à se donner tout entier pour préserver son être. Il prolongea encore quelques instants le silence car il se délectait maintenant de le voir ainsi dans une position si dégradante. L’humiliation était une forme de violence qu’il ne pratiquait guère, l’impatience qui le caractérisait le guidant plus rapidement vers le supplice des corps que sur la torture des esprits. Il éprouva ainsi un certain plaisir à observer le désarroi qui emportait le premier de ses conseillers, lequel était tout entier suspendu aux lèvres de son maître comme un funambule sur son fil tirant un trait entre la vie et la mort.

Plusieurs hennissements se firent soudainement la rumeur d’une agitation devant le domicile du vieil homme. La garde rapprochée du monarque absolu s’impatientait certainement mais aucun soldat n’eut la folie de solliciter son chef pour un départ. Le bruit des chevaux attira cependant l’attention de l’Empereur et le décida à rompre le silence.

-Tu viens de perdre ta prestance mais pas la mémoire je suppose. Te souviens-tu des discours que tu m’énonces lorsque je te confiais mes angoisses à propos de la mort ? Il me suffisait disais-tu que je sois conquérant et ainsi mes victoires m’apporteraient la gloire, au présent comme demain et ainsi je deviendrais immortel. Mon empire serait si conséquent que l’histoire se chargerait ensuite de perpétuer ma mémoire auprès de tous ceux qui nous succèderont. Tu m’affirmais qu’une fois obtenue cette garantie de l’éternité, mon âme serait emplie d’une quiétude conjurant tout tourment. Je t’ai donc écouté et j’ai combattu tous les peuples qui se sont dressés devant moi. Mes armées ont payé un lourd tribut durant toutes ces années où la guerre fût ma compagne. Aujourd’hui tout m’est dû, je suis craint de tous et ma puissance se reflète dans le regard de tous ceux que je croise sur ma route. Il n’empêche que lorsque la nuit s’annonce, la solitude l’emporte sur mon royaume. Je ne vois qu’un homme terne et trapu, sans ornement, lorsque mon image m’apparait au détour d’un miroir. Sans faste ni apparat, je ne brille pas. Comprends-tu cela vieillard, que l’immortalité dont tu m’a fais l’apogée n’a aucun sens si elle suit une vie dénuée de toute valeur, sans relief lorsqu’elle est dans sa plus authentique intimité. Ulysse lui a eu le courage de refuser l’immortalité que lui proposait Calypso en préférant une vie d’homme réussie à la perspective d’une éternité qui ne lui correspondait pas. Je n’ai pas eu cette sagesse. Et toi non plus, malgré le statut que l’on t’accorde, tu n’a pas su me guider vers cette voie.

Le vieil homme fut totalement décontenancé par ces dires. Il n’imaginait pas que le désarroi de son maître puisse être de cette nature. Il n’avait perçu chez l’Empereur qu’une soif de pouvoir inextinguible et avait agi en conséquence. La toute-puissance du souverain avait dissimulé chez celui-ci une attente bien plus personnelle qui jamais n’avait dit son nom. Que s’était-il passé pour que l’Empereur aujourd’hui réagisse de la sorte ? Son mal-être s’était-il révélé suite à un évènement particulier ou s’agissait-il d’une douleur profonde tapie depuis bien longtemps dans son inconscient ? Le vieil homme se hasarda à interroger son maître, qui furieux de cette initiative l’empoigna fermement et lui maintint la tête pour lui cracher au visage sa réponse :

- J’ai effectivement rencontré quelqu’un qui m’a ouvert les yeux. Mon plus fidèle capitaine m’avait fait part d’un inconnu qu’il avait rencontré lors de sa dernière campagne. Il me raconta que cet homme brillait d’une aura si extraordinaire qu’il en fût tout ébloui et prêt à boire tout entier ses paroles. Il ne m’en fallut pas plus pour que je me décidai à rencontrer ce scélérat qui par sa personne défiait ma toute puissance. Qu’elle ne fût pas ma surprise lorsque je me trouvai face à lui. Il était pauvre !

L’Empereur relâcha son étreinte pour se retrouver assis au bout du lit en tournant le dos au vieil homme. Celui-ci respirait difficilement, peu habitué que son corps fasse l’objet de brutalités. Le monarque ne prêta pas pour autant attention au souffle haleté de son conseiller. Il continua sur un ton aigre de rapporter son aventure :

- Il était pauvre, m’entends-tu, d’une pauvreté affligeante. Ses vêtements n’étaient que des haillons qui enveloppaient un corps que l’on devinait décharné. Sa demeure n’en était pas une, tout juste s’agissait-il d’un assemblage de bois disposé de sorte à ce qu’il se protège du vent et de la pluie. Il ne possédait rien et pourtant son regard était d’un éclat dont je n’avais jamais été le témoin. Même si mes yeux se sont bien souvent posés sur les plus belles pierres précieuses que la terre ait pu offrir, je découvrais devant moi une pureté incomparable. Je lui demandais alors comment la nature avait pu être aussi généreuse avec lui et le destin si cruel. Tu n’imagineras jamais ce qu’il me répondit.

Le vieil homme recouvrait peu à peu ses esprits et se laissa emporter par la confidence de son roi.

- Il n’y a point de cruauté dans cette existence qui est la mienne car j’ai choisi cette vie, me dit-il. Il m’expliqua que son regard n’était pas plus surnaturel que le mien mais que peut-être l’émerveillement ne l’avais jamais quitté, contrairement à moi. Chaque jour qui passait lui suffisait à s’enthousiasmer du fait inexpliqué d’être vivant et surtout d’avoir conscience de cette chance. Il ne désirait pas plus que ce qu’il ne possédait déjà et ainsi il s’évitait toute crainte. Le présent lui suffisait amplement et le passé était pour lui éternité car rien ni personne ne pourraient changer ce qu’il avait fait et pensé. Je compris alors que toute ma vie je m’étais fourvoyé dans une quête qui n’était vouée qu’à l’insatisfaction. Le pouvoir dévore tout, pas seulement ceux qui s’y opposent, mais aussi les jours de celui qui en est le détenteur. Je vis chaque seconde qui passe l’inassouvissement d’un futur que je ne connais pas.

- Qu’avez-vous fait de lui, osa lui demander le vieil homme.

- Je lui ai définitivement donné sa place qui lui revenait dans ce monde que j’ai construit, celle de martyre en lui tranchant la tête pour ne plus souffrir de son regard.

Ma source

Publié le 01/02/2009 à 12:00 par jefka
Nourris toi de ces années passées
En rien ne laisse la mélancolie
Maquiller ton visage ébahi
De tristesse et d'ennuis partagés
La source coule au fond de ton âme
Silencieuse, repliée sous la marne
Orpheline, sans mentor ni de flamme
Seul l'étonnement comm'une arme

La verve n'est pas une caresse
Au mieux s'amuse-t-elle en souffrance
A te jouer quelques apparences
Qui pommadent les joies et la tendresse
La source patiente sans connivence
Le jour prochain de ta délivrance
Pour peupler ton jardin d'existence
Et éclaircir ton ciel de faïence

Ces images froissées de tiédeur
Figurant la vie en bras d'honneur
S'invitant dans des pensées fragiles
Rompant le bonheur des imbéciles
Et toi d'un doigt que tu veux agile
Puisse gratter la source, volubile
Le miroir de cette feuille blanche
Devant, en secret, tu t'endimmanches

Soixante-huit

Publié le 01/02/2009 à 12:00 par jefka
Mai bat en choeur, à l'unisson
Et s'encanaille sous les pavés
Pousse l'Odéon à se farder
De gestes et de microsillon

Mai se parcourt sur chaque mur
Nanterre jouant de l'écriture
Se prend volontiers pour Voltaire
Et consume toutes nos prières

Mai et son sommeil agité
Par des soubresauts insensés
S'honore de souffre policier
Et jouit c'est sûr un temps donné

Mai où coule un flot rouge et noir
Qui prolétarise les boulevards
Au cri du Général frappard
S'en est allé le teint blaffard

Mai et son cortège adipeux
Suant de témoins bienheureux
Criant leur confort à cent sous
Sur leur géridon d'acajou

Mai sans joie ni fortune s'éteint
Lâchant l'printemps au mois de juin
La page du pamphlet est tourné
L'oiseau en cachot peut pialler

Sourire

Publié le 01/02/2009 à 12:00 par jefka
Il veille au bonheur d'un avril
Tenant la nostalgie en joue
Et se la joue parfois facile
Ou s'arrache des griffes d'une moue
Le sourire

Il se moque de l'adolescent
En figurant un coeur léger
Et annonce le premier baiser
Qui assassine le doux enfant
Un sourire

Il aime aussi faire le malin
Pour servir le politicien
Entre le verbe et les promesses
Pour des couleuvres tout'en finesse
Leur sourire

Un soir dans ce bar en goguette
Fumant encore de cigarettes
Dans cette brume artificielle
Je le vis comme un arc en ciel
Ton sourire

J'en pincerais mes commissures
Pour m'en venir dans ta blessure
Une onde nous traversera
Et en siège il sera à toi
Mon sourire

Puis dans une étreinte anonyme
Nous servirons le patronyme
Un cadeau aux anges puis à moi
Je le bercerais dans mes bras
Son sourire

Celui qui reste

Publié le 01/02/2009 à 12:00 par jefka
La grêle pianote sur mon pépin
Quand Juillet le soir veille au grain
Le temps n'appartient plus qu'aux chiens
Se fout que je verse mon chagrin

Ce lieu où l'on jardine les morts
Est depuis peu mon seul ressort
Depuis que ta vie n'a plus soif
Et se résume en épitaphe

Les orgues un matin fûrent des nôtres
Entre les absents et les autres
Indifférents à mon décor
Et pourtant se signent encore

Au diable donc vos bigoteries
Et que l'on brûle votre vespéral
J'ai le souvenir qui fait mal
La mélancolie en sursis

Je me souviens du jour premier
Quant ton regard m'a caressé
Puis tes p'tits bras autour de moi
Nous vivions la comparsita

Je me souviens de ces semaines
Les promesses flirt' avec l'ivresse
Dans des draps froissés de jeunesse
Et tes ouis qui raisonnent je t'aime

Et puis, et puis ces années pressées
Entre le couvert et la télé
L'amour se frotte à quelques hasards
Puis la tendresse soignent nos retards

Maintenant la tristesse s'ennuie
Mégotant mes derniers moments
Seuls, sans le regard d'un enfant
La mort s'étant déjà servie

Toi en écho

Publié le 01/02/2009 à 12:00 par jefka
Toi qui pointe le bout d'son nez
Entre les lignes, sur un cliché
Pas tout à fait dans une chambre
Tu es le moi d'un novembre

Toi qui se la coule douce, peinard
Impossible avec tes panards
De révolutionner le soir
Sur les barricades des boulevards

Toi sans fard ni parfum, brin d'âme
Je t'apprendrais quelques armes
Ferré et ses mots rugissants
A ferrailler le jour durant

Toi qui gigote nonchalamment
Sais-tu au moins, impertinent
Le temps en deux trois mouvements
Se fait la malle en dérivant

Toi qui déjà parcours mes nuits
J't'inviterais en rêverie
Pour t'offrir la beauté des choses
Lorsque le matin en dispose

Toi qui n'est qu'un souffle de vie
J'attends chantant ton premier cri
Tes instants berçés dans mes bras
Et que tu me souris papa

Fuir puis s'enfuir

Publié le 01/02/2009 à 12:00 par jefka
L'hiver encore nous a trahis
Pas un flocon qui ne garnit
La rue des armes et des tranchées
Ni ne blanchit le sang versé

Le printemps pourtant est malin
Nous jette sur un chemin, au loin
Un bateau s'élance puis courtise
Le froid tout gris d'une terre promise

L'été se plaît dans ses flonflons
Quand ses tourments jouent du carton
Pour quelques sous dans un chapeau
Et la détresse comme un pied bot

L'automne maintenant à revers
Flirte entre bouquets et misère
Quelques coups puis s'en est allé
L'outrage d'un rendez-vous manqué

Le blues du vieil anar

Publié le 01/02/2009 à 12:00 par jefka
Nous faut-il un supplément d’art
Pour échapper au dieu lézard
Le tout se maquille sous le fard
Pour quelques pièces et sans histoire

Léo Ferré dans le placard
Son quartier latin, un boulevard
Avons-nous perdu la mémoire
Quand tombe le rideau du grand soir

Dixit les mots d’un vieil anar
Las sur un chemin de traverse
Souffre de maux un viel anar
Séduit par une vague de tristesse

Sa jeunesse trahie par les ans
Fume de plaisirs incandescants
Les barricades se sont éteintes
L’automme comme une dernière étreinte

Mai se complait dans ses bouquets
Quelques millions à l’imparfait
Bouts de ficelle et simagrées
L’urne jour deux tours, se satisfait

Dixit les mots d’un vieil anar
Las sur un chemin de traverse
Souffre de maux un viel anar
Séduit par une vague de tristesse

A servir sa vie de combats
On en oublie d’aimer les siens
Son amour, comme des miettes de pain
A la volée, du bout des doigts

La mer du Nord telle un chapelet
Il ressasse sans cesse ses regrets
Sa vieille ombre complice se lasse
La mort se plaît en première classe

Petite flamme

Publié le 01/02/2009 à 12:00 par jefka
Petite flamme, brille dans tes yeux
Joue de mon âme, m’anime un peu
De tes cheveux, rouges comme le feu
J’en suis bien aise, ne vous déplaise

Petite flamme, un cierge pour deux
Tu te dis femme, promesse d’un vœu
De notre amour, nuit comme le jour
J’en suis heureux, ils sont envieux

Petite flamme, scintille en bleu
Né à Paname, un jour pluvieux
De son sourire, et ses soupirs
J’en suis joyeux, ils sont curieux

Petite flamme, à petits feux
Brûle la trame, voile l’entre-deux
De ses absences, et ses silences
J’en suis frileux, ils sont précieux

Petite flamme, trouble le jeu
Tombe sous le charme, d’un amant vieux
De ces doux lieux, brume sous les yeux
Juste m’égare, ils sont hagards

Petite flamme, un jour s’éteint
Vole ton âme, Dieu est un chien
Des souvenirs, il faut partir
Plus qu’une flamme, ils me réclament